mardi 8 novembre 2022

Fortuné Sossa attaqué, le Cc-Ajca riposte en plusieurs points

Dans le cadre d’une Déclaration qu’il a rendue publique


Le samedi 5 novembre 2022, le Cadre de Concertation des associations de journalistes culturels et assimilés (Cc-Ajca) a largement diffusé une Déclaration à Cotonou. Elle réagissait aux attaques verbales du journaliste culturel béninois, Fortuné Sossa, par un acteur culturel du nom de Bonaventure Donou, alias Bobo D. Elles ont eu lieu suite à la publication par l’homme des médias, dans le groupe ’’Whatsapp’’, ’’Sauvons notre culture’’, du lien d’un article qu’il avait produit sur son site Internet pour évoquer la rencontre du ministre de la culture, Jean-Michel Abimbola, avec les acteurs culturels sur les perspectives après la dissolution du Fonds des Arts et de la culture (Fac) par le gouvernement béninois. Ainsi, le Cc-Ajca a émis plusieurs points comme pour mettre les pendules à l’heure au niveau des acteurs culturels béninois.


Fortuné Sossa

13 points cinglants. L’essentiel du contenu de la Déclaration que le Cadre de Concertation des associations des journalistes culturels et assimilés (Cc-Ajca) a fait connaître depuis le 5 novembre 2022, à Cotonou, en réaction à un message audio qu’a publié l’acteur culturel béninois, Bonaventure Donou, alias Bobo D, sur le forum du réseau social ’’Whatsapp’’, dénommé ’’Sauvons notre culture’’, après que le journaliste culturel, Fortuné Sossa, avait préalablement posté sur le forum concerné le lien de son article de compte-rendu concernant la séance de travail du ministre de la culture, Jean-Michel Abimbola, avec les acteurs culturels sur les lendemains à attendre de la dissolution par le gouvernement béninois du Fonds des Arts et de la culture (Fac).

Sur le fondement de deux éléments-témoins que sont l’article de Fortuné Sossa et la transcription du message audio de Bonaventure Donou, les quatre signataires de la Déclaration, siégeant au sein du Cc-Ajca, que sont Armand Vidégla, Happy Goudou, Marcel Kpogodo et Elliot Djodji, respectivement, présidents de l’Association des Journalistes culturels du Bénin (Ajcb), du Réseau des Journalistes et animateurs culturels, du ’’Noyau critique’’ et de l’Association des Animateurs et présentateurs du Bénin (Aap-Bénin), se sont montrés préoccupés, « outrés » et « indignés » par les propos insultants et méprisants de Bobo D vis-à-vis de Fortuné Sossa. Ensuite, ils ont réalisé 13 points de rappel de la fonction réelle du journaliste culturel, de la manifestation de ses relations avec les acteurs culturels et du défi qui incombe aux deux parties à relever face à l’Etat béninois, pour le fonctionnement épanouissement du secteur culturel béninois. Enfin, les quatre signataires ont assorti leur Déclaration d'une menace de représailles d'ordre professionnel et de poursuites judiciaires.

Marcel Gangbè-Kpogodo

 


Intégralité de la Déclaration du Cc-Ajca et des deux éléments-témoins


DECLARATION DU CADRE DE CONCERTATION DES ASSOCIATIONS DE JOURNALISTES CULTURELS ET ASSIMILES (CC-AJCA)

Contre « Les Atteintes à la Liberté de Presse »

 

Une fois de plus se sont manifestés le mépris, l’aigreur, l’infantilisation et, notamment, la haine, envers les journalistes culturels béninois. A la différence des occasions précédentes d’expression de ces sentiments et de ces comportements, celle dont il s’agit est ouverte, publique. Les journalistes culturels béninois se trouvent, par conséquent, officiellement vilipendés, voués aux gémonies par certains artistes.

Outrées et indignées de cette situation, les associations de journalistes culturels que sont : l’Association des Journalistes Culturels du Bénin (AJCB), le Réseau des Journalistes et des Animateurs Culturels (REJAC), Le Noyau Critique (NC) et l’Association des Animateurs et Présentateurs du Bénin (AAP-Bénin), se saisissant du cas de l’opprobre qui a été jeté sur tout une corporation, se sont réunies le samedi 05 novembre 2022 à Cotonou, au sein du Cadre de Concertation des Associations de Journalistes Culturels et Assimilés (CC-AJCA) où siègent leurs présidents et secrétaires généraux respectifs, afin d’étudier la situation et d’y réagir aussi formellement et publiquement que la honte qui a été gratuitement lancée sur l’ensemble des journalistes culturels béninois.

La situation en question est relative à la publication par le journaliste culturel béninois, Monsieur Fortuné SOSSA, sur le site Internet d’informations, dont il est le fondateur, www.lamarcherepublicaine.com, le mercredi 26 octobre 2022, d’un article de compte-rendu, relatant la rencontre qu’a tenue le ministre du tourisme, de la culture et des arts, Jean-Michel ABIMBOLA, avec les artistes et les acteurs culturels, le vendredi 21 octobre 2022, à Cotonou, pour les informer de la vision du gouvernement béninois concernant le financement des initiatives culturelles, suite à la dissolution, en Conseil des Ministres, du Fonds des Arts et de la Culture (FAC). L’article indiqué s’intitule : « Le ministre ABIMBOLA aux artistes : Plus de financement à fonds perdus à 100% ».

Comme cela s’impose, depuis quelques années, à tout journaliste, en général, et à celui culturel, en particulier, contraint de se conformer à la nouvelle donne de floraison et d’activités efficaces des réseaux sociaux pour l’information et la communication, après avoir mis en ligne son article, Monsieur Fortuné SOSSA s’est fait le devoir d’en partager le lien, https://lamarcherepublicaine.com/index.php/culture/522-le-ministre-abimbola-aux-artistes-plus-de-financement-a-fonds-perdu-a-100, au niveau des forums ’’Whatsapp’’, auxquels il appartient.

Parmi ces espaces, il l’a publié sur ’’Sauvons Notre Culture’’, un forum dédié aux échanges des membres sur les faits culturels. Il a effectué ce partage le mercredi 26 octobre 2022 à 17 heures 51 minutes.

Cet acte de diffusion a suscité, de certains membres du forum concerné, et, notamment, de Monsieur Bonaventure DONOU, dit Bobo D, diverses réactions si hostiles et si graves que l’un des administrateurs s’est vu obligé de les supprimer, allant même jusqu’à exclure Monsieur Fortuné SOSSA du forum et, à l’y réintégrer le lendemain.

Le remarquablement étrange parmi les actes d’hostilité envers l’article du confrère Fortuné SOSSA est le partage sur le forum, ’’Sauvons Notre Culture’’, d’un message audio de 6 minutes 17 secondes, le mercredi 26 octobre 2022, à 19 heures 17 minutes, par Monsieur Bonaventure DONOU, alias Bobo D.

Ce message audio invective vivement Monsieur Fortuné SOSSA, comme si le journaliste culturel qu’il est et qui, plus est, ancien Président de l’Association des Journalistes Culturels du Bénin (AJCB), faisait l’objet d’une haine particulièrement vécue à son endroit par Monsieur Bonaventure DONOU.

Compte tenu de la gravité des actes contenus dans le message audio diffusé par Monsieur Bonaventure DONOU et, relayé à loisir sur bon nombre d’autres forums ’’Whatsapp’’, le Cadre de Concertation des Associations de Journalistes Culturels et Assimilés (CC-AJCA) saisit l’opportunité de la présente Déclaration pour réaliser les mises au point ci-après :

 

1.         Comme tout journaliste, le journaliste culturel, de par sa formation, s’astreint à produire l’information en toute impartialité, sans obligation de prendre position en faveur ou en défaveur de la personnalité au centre de l’événement d’exploitation ayant servi de fondement à la rédaction de l’article ;

 

 

2.         Comme tout journaliste, le journaliste culturel produit l’information, selon des règles déontologiques bien définies, sans se mettre sous le prisme de plaire ou de ne pas plaire à qui que ce soit ;

 

3.         Comme tout journaliste, le journaliste culturel n’est en rien un activiste des réseaux sociaux mais un technicien avéré, du fait de sa soumission à des principes de travail, ce qui garantit sa crédibilité ;

 

4.         Un activiste des réseaux sociaux ne peut jamais remplacer un journaliste culturel dans son travail, car ne disposant pas de la formation technique et professionnelle que détient l’acteur des médias, qui s’appuie quotidiennement sur sa formation pour effectuer ses productions ;

 

5.         Comme tout journaliste, le journaliste culturel exerce un métier et non un loisir, ce qui sous-entend qu’il doit attendre une bonne rémunération de son travail ;

 

6.         Comme tout journaliste, le journaliste culturel ne participe pas à un événement culturel s’il n’y est pas dûment invité, à moins qu’il décide, de son propre chef, d’y être présent, pour des motifs personnels ;

 

7.         Comme tout journaliste, le journaliste culturel peut exercer son métier, en tant que travailleur au sein d’une rédaction, ou comme travailleur indépendant en free-lance, avec tout ce que cela suppose comme la manifestation de sa liberté de mettre en place une entreprise ou un système de fonctionnement professionnel au modèle économique bien défini. Les artistes et autres acteurs culturels béninois doivent profondément et définitivement se laver la mentalité de l’idée selon laquelle le journaliste culturel existe pour travailler pour eux de manière bénévole, étant donné que son travail lui permet de nourrir sa famille et de faire face à ses autres charges, au point de vue social ;

 

8.         Contrairement à l’idée communément véhiculée, le journaliste culturel ne doit pas sa vie ni son épanouissement professionnel aux artistes ni aux autres acteurs culturels même s’ils sont, à des moments donnés, une source d’information, vu que le journalisme culturel explore des champs plus vastes, plus larges et plus inattendus, allant au-delà du secteur des arts ;

 

9.         Monsieur Bonaventure DONOU donne l’impression de ne pas savoir de quoi il parle en évoquant le Fonds d’Aide à la Culture (FAC) qui n’est plus une institution figurant dans le dispositif technique du ministère béninois de la culture, ce qui constitue une méprise grave de la part du concerné ;

 

10.       Concernant le Fonds des Arts et de la Culture (FAC), l’institution ayant été créée par l’Etat béninois, en remplacement de l’ex-Fonds d’Aide à la Culture (FAC), elle ne régule pas non plus la corporation des journalistes culturels béninois, celle-ci qui est séculaire, avec des noms illustres l’ayant animée, tels que ceux de Feu Michée BOKO, de Monsieur Pascal ZANTOU, de surcroît, ancien Conseiller à la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) et de Monsieur Luc Aimé DANSOU, autant de personnalités qui n’ont pas dû leur carrière, comme journalistes culturels, à l’ex-FAC, et, mieux, n’ont pas laissé un tel héritage de dépendance à l’actuelle génération de journalistes culturels dont Monsieur Fortuné SOSSA est l’un des plus vaillants animateurs ;

 

11.       N’en déplaise à monsieur Bonaventure DONOU, les journalistes culturels, au-delà de leur étiquette de professionnels des médias, sont, en bonne et due forme, des acteurs culturels, étant donné qu’ils animent, au sein de l’industrie culturelle, un maillon fondamental, celui de la promotion, d’où monsieur Bonaventure DONOU devra souffrir, qu’à des moments donnés, des associations de journalistes culturels puissent postuler à des guichets de financement, afin d’obtenir des subventions pour leurs activités, au même titre que toute association culturelle ;

 

12.       Que le Fonds des Arts et de la Culture (FAC) existe ou soit dissout, cela n’entame en rien l’existence et l’exercice d’ordre professionnel des journalistes culturels qui, à titre individuel, animent le secteur d’activités, qui reste le leur, par vocation, sans attendre quelque aide de quelque genre que ce soit de l’Etat béninois, si ce n’est l’assurance de la régulation efficace et productive du secteur des arts et de la culture ;

 

13.       Dans le ton d’une violence inouïe véhiculée dans son message audio, monsieur Bonaventure DONOU laisse croire que les artistes et autres acteurs culturels, d’une part, et les journalistes culturels, d’autre part, sont en guerre, ce qui n’est aucunement le cas, si ce n’est lui qui s’acharne à entretenir une véritable animosité contre les professionnels des médias. Pourtant, ceux-ci, s’étant donné la vocation de traiter et de diffuser l’information liée aux arts et à la culture, participent à l’animation de ce secteur. Il est donc indispensable de garder à l’esprit que les journalistes culturels, les artistes et autres acteurs culturels béninois ont un combat extrêmement pertinent et plus important à mener, un défi commun de taille à relever face à l’Etat béninois, celui de la structuration durable et bien établie de l’industrie des arts, tous secteurs confondus. Ainsi, tous les artistes qui y exercent pourront jouir des fruits de leurs efforts de mise sur le marché de leurs productions artistiques et seront capables de faire circuler à travers notre pays, dans la sous-région, en Afrique et dans le monde, de manière économiquement rentable, leurs oeuvres, à travers les canaux de diffusion professionnellement appropriés. Cet idéal visé, s’il est atteint, rend naine et inadéquate, stérile et inopérante une situation factice de conflit entre les artistes, les autres acteurs culturels et les journalistes culturels béninois.

 

Compte tenu des considérations précédentes, le CC-AJCA prend à témoin l’opinion publique face à des mesures de rétorsion, que ses membres pourraient être amenés à prendre contre monsieur Bonaventure DONOU, ses acolytes et ses complices, en matière de blocage du relai de leurs activités au niveau des médias béninois voir internationaux.

 

En conséquence, le CC-AJCA ne saurait être tenu responsable des déconvenues consécutives aux mesures de rétorsion, indiquées, en cas de récidive de la part du sieur Bonaventure DONOU. Le CC-AJCA n’exclut aucunement des poursuites judiciaires à l’encontre de monsieur Bonaventure DONOU, en cas de nouveaux actes d’humiliation publique d’un journaliste culturel.

 

 

Fait à Cotonou, le 5 novembre 2022

 

Ont signé :


Pour l’AJCB,                                                                                              

Le Président,                                                                                                   

Armand VIDEGLA

 

Pour le REJAC,

Le Président,

Happy GOUDOU

 

 

Pour Le Noyau Critique

Le Président,

Marcel KPOGODO

 

 

Pour l’AAP-Bénin,

Le Président,

Elliot DJODJI

 


Annexes : Eléments-témoins

 

Elément-témoin 1 : Article de compte-rendu du journaliste culturel, Monsieur Fortuné Sossa

 

Lien Internet : https://lamarcherepublicaine.com/index.php/culture/522-le-ministre-abimbola-aux-artistes-plus-de-financement-a-fonds-perdu-a-100

 

Le ministre Abimbola aux artistes : « Plus de financement à fonds perdu à 100% »

 

CULTURE

26 OCTOBRE 2022

 

Que comprendre du message du ministre du tourisme, de la culture et des arts, Jean-Michel Abimbola, à l’adresse des artistes et autres acteurs culturels ? Assurance, sérénité, mais surtout appel aux initiatives culturelles et créatives.

« La dissolution du Fac ne signifie pas la fin du financement du secteur par l’Etat. Mais désormais ce sera vu sous un autre prisme. » Ainsi a parlé le ministre du tourisme, de la culture et des arts, Jean-Michel Abimbola, aux artistes et autres acteurs culturels. La séance qui s’est déroulé vendredi 21 octobre 2022 dans la salle Vip du ministère a connu la participation d’un nombre très important des intéressés.

La salle était devenue trop petite pour contenir la masse d’acteurs culturels venus écouter le ministre de tutelle. Surtout que 48 heures plus tôt, le gouvernement a acté la dissolution du Fonds des arts et de la culture (Fac) remplacé par une nouvelle structure rattachée directement au Trésor public et dénommée Fonds du développement des arts et de la culture (Fdac).

Ainsi, le financement public des projets culturels et artistique se fera avec plus d’exigence. « Si vous êtes financés, précise le ministre Abimbola, on doit pouvoir compter sur votre cofinancement. » Il explique : « Par exemple, si vous avez un spectacle et qu’il y a une billetterie, on doit pouvoir savoir combien cela vous a rapporté, pas pour vous arracher votre recette encore moins pour vous taxer, mais pour savoir si cela impact positivement. »

L’objectif de cette réforme est d’encourager les industries culturelles et créatives parce qu’insiste le ministre : « Nous estimons que c’est une économie, nous estimons que ce sont des emplois, nous estimons que c’est une richesse ; donc on ne va pas faire ça pour perdre de l’argent mais on doit le faire pour vous faire gagner de l’argent. » Pour ce faire, il est envisagé « des propositions de modèles pour rendre le mécanisme de financement plus souple ». C’est pourquoi, le Fdac sera géré par un comité composé du ministre du tourisme, de la culture et des arts, du ministre des finances et de l’économie puis du responsable du Bureau d’analyse et d’investigation du Président de la République.

Au cours de cette séance de travail, Jean-Michel Abimbola a abordé également d’autres chantiers en cours ou à venir avec les acteurs culturels. Entre autres chantiers dans le secteur des arts et de la culture, le projet de création d’un centre pluridisciplinaire des arts, d’un musée d’art contemporain, d’un conservatoire national de la musique, d’un studio de production, d’une haute école de danse, d’un institut culturel franco-béninois, etc.

Le centre pluridisciplinaire des arts sera un complexe dédié à la formation, la production et la diffusion dans les disciplines que sont : le théâtre, le cinéma, la danse, la musique et les arts plastiques. Il sera implanté à Ouidah sur les installations de l’ancienne usine de Tobaco sur une superficie de 14 hectares. Vingt milliards de francs Cfa seront mobilisés pour sa réalisation.

Le musée d’art contemporain, l’institut culturel franco-béninois seront érigés sur le domaine de l’ex-Ocbn d’une superficie de 15 hectares. L’espace sera dénommé Quartier culturel et créatif de Cotonou. L’endroit abritera également des villas de type Médicis construites pour accueillir des résidences de création de sommités de l’art plastique suivi d’exposition in ou off. Le nouveau centre artisanal de Cotonou y sera également implanté.

En ce qui concerne le cinéma, il sera créé un Bureau de tournage qui permettra d’avoir un guichet unique pour les formalités et la location des équipements, en attendant la concrétisation du studio de production.

Fortuné SOSSA

 


Elément-témoin 2 : Propos en audio de Bobo D, retranscrits

 

« Oui, bonjour, bonsoir, selon l’endroit où nous nous situons.

(En langue nationale béninoise du fon) Je salue tout le monde pour tout ce dont nous avons débattu sur le forum, aujourd’hui : Vieux Kossi, Aldous Azon, Aladji Zoro, la grande dame, Sèna Joy, le doyen AKALA Akambi.

(En langue nationale béninoise du fon) Je salue tous ceux qui sont intervenus sur l'anniversaire du 26 octobre 1972.

(En langue nationale béninoise du fon) Ce qui s’est passé dans le forum tout à l'heure, je voudrais intervenir là-dessus.

Je salue mes deux jeunes frères. D’abord, Wilfried ZOSSOUNGBO, je te salue. Et, je salue mon frère, Fortuné SOSSA, aussi.

Ce que je veux dire, Fortuné SOSSA, cela s'adresse à toi (En langue nationale béninoise du fon).

Mais, avant que je ne te parle (En langue nationale béninoise du fon), Wilfred, tu avais raison peut-être de dire ce que tu avais dit mais j’ai trouvé que tu as été un peu excessif puisqu'il y a des aînés sur le forum (En langue nationale béninoise du fon).

Je présente les excuses du forum, déjà, à mon frère, LAHA, et à mon frère, Ulrich ADJOVI, et à tous ceux qui ont passé un certain âge et qui sont sur ce forum. Je vous présente toutes les excuses du forum, déjà.

Wilfried, tu as été animé de colère (En langue nationale béninoise du fon), je le comprends. Mais, c’est la façon de dire les choses qui fait … (La suite, en langue nationale béninoise du fon) puisque nous sommes tous des éducateurs et nous savons comment édifier nos enfants à la maison. Même si nous sommes en colère, nous devons savoir nous maîtriser. Bref, mon propos te concernant s’achève là.

Mais, ma question est pour mon frère, SOSSA : monsieur le journaliste culturel, maintenant, tu nous as partagé ce que tu as partagé tout à l’heure, ici. Pourquoi ? Tu n'étais pas sur le forum le jour où le ministre faisait sa conférence avec les artistes, où quelqu'un qui n'est même pas journaliste vous a damé le pion ? Je voudrais parler de mon jeune frère, AZON.

Il vous a damé le pion et c'est lui qui nous a permis, à nous qui sommes en Europe, d'être au courant de tout ce qui se disait dans la salle. C'est votre boulot parce que vous vous dites tous journalistes culturels. Tu n'étais pas sur le forum ? Maintenant, qu'est-ce que tu viens nous poster aujourd’hui ? Tu es le CCOM du ministre ? Qui c’est qui te dit que ce que le ministre a dit nous intéresse ? Parce que, vraiment, on était un bon nombre à être fâchés par rapport à cela. Oui ! Maintenant, tu relaies ça pourquoi ? Tu relaies ça pourquoi ? Tu n'étais pas sur le forum quand AZON a fait ton travail à ta place ?

Vous êtes un certain nombre à dire que vous êtes des journalistes culturels. Quels journalistes culturels ? C'est ce qu'on vous apprend à l'école du journalisme et vous sortez journalistes ? Point barre ! C’est vous qui choisissez la culture parce que la culture est perméable à cela.

Parce qu'il y a un fonds d'aide à la culture, un fonds qui est là, vous vous acharnez tous sur ce fonds-là. Arrêtez un peu ! Arrêtez un peu !

La raison pour laquelle je dis que (En langue nationale béninoise du fon) vous vous acharnez sur ce fonds … Vous aussi, vous avez un fonds dans votre domaine journalistique, non ? YAYI Boni avait créé un fonds. Comme les patrons, là-bas, s’acharnent sur ce fonds, (La suite, en langue nationale béninoise du fon), vous n’en avez plus ; vous devenez tous journalistes culturels pour nous embêter. C’est pour nous embêter. Je dis bien : pour nous embêter.

Moi, j'organise la Fête de la Culture. Toi là, je t'ai vu dans la salle le 19 février passé ? Quel journaliste, soit dit, entre guillemets, « culturel », j’ai vu dans la salle, qui avait payé sa participation pour aider cette culture-là ? Et, vous dites que vous êtes journalistes culturels. Vous n’êtes pas journalistes culturels. Vous êtes journalistes. Retirez le mot ’’culturels’’ et allez vous asseoir, chez vous et, dans votre domaine. Arrêtez ! Je viens de parler de moi.

Il y a mon jeune frère que j’ai produit, Pharaon, qui fait, comment dirai-je, ses ’’Trophées d’Or’’. Je ne vous ai jamais vu écrire quoi que ce soit là-dessus. (La suite en langue nationale béninoise du fon) Avant même que vous ne puissiez écrire quelque chose sur un événement, vous demandez de l’argent. Ouais ! J’en ai gros sur la patate. Cessez de nous mentir. Cessez de nous bleuir. On en a marre !

Puisque tu viens de poster quelque chose sur le forum, ce qui veut dire que tu étais sur le forum la dernière fois quand Aldous AZON a fait ton travail à ta place ! Alors, qu’est-ce que tu viens nous partager quelque chose maintenant ? Cessez de nous prendre pour des naïfs ; on a été à l’école. (La suite en langue nationale béninoise du fon) Nous ne sommes pas votre égal !

Arrêtez de vouloir vous infiltrer chez nous parce qu’il y a un fonds d’aide à la culture. C’est fini ! Il va y avoir des réformes. Nous allons nous lever, nous aussi, et, maintenant, demander au ministère que ce soit nous qui disions qui est journaliste culturel ou pas. Arrêtez ça !

Ce que tu as posté, moi, Bobo D, ça ne m’a pas plu. Je te le dis en direct, flat ; ça ne m’a pas plu. Ce que tu as relayé là, ça ne m’a pas plu.

Et, le jeune Wilfried ZOSSOUNGBO a eu raison de t'attaquer comme il t’a attaqué mais, il a été un peu excessif. Cessez de nous prendre pour des idiots. Nous ne sommes pas des idiots. Et, c’est formel, ce que je suis en train de te dire, mon cher ami, SOSSA. Je te le dis vraiment parce que je le pense ; ça me sort des tripes : ton post m’a vraiment fait mal. Et, je pense que ton post que tu as partagé a fait mal à beaucoup de gens ici.

Bonne soirée à vous ! 

jeudi 14 juillet 2022

L’appel engagé d’Aubin Akpohounkè pour le ’’Hanlissa’’ 2022

Dans sa participation à l’émission, ’’A la découverte de …’’


Invité de l’émission, ’’A la découverte de …’’, du vendredi 17 juin 2022, sur le forum ’’Whatsapp’’ du ’’Noyau Critique’’, l’association de journalistes culturels et de critiques d’art pour le développement, Aubin Akpohounkè, initiateur et organisateur principal du festival, ’’Hanlissa’’, a, entre autres, abordé la difficile tenue de la 13ème édition de l’événement. Ainsi, il a appelé à la contribution financière de tous les Béninois.




L'affiche officielle de l'appel d'Aubin Akpohounkè

« […] nous avons lancé un appel à tout le peuple béninois pour sa contribution, ne serait-ce que par un petit geste financier ». L’essentiel à retenir de la participation d’Aubin Akpohounkè, journaliste et animateur culturel béninois connu en langue nationale du fon, à la première édition de l’émission, ’’A la découverte de …’’, qui s’est déroulée dans la soirée du vendredi 17 juin 2022, à l’interne, sur le forum ’’Whatsapp’’ de l’association de journalistes culturels, dénommée, ’’Le Noyau Critique’’.


Dans sa réponse aux questions, à travers un débat animé par le journaliste cultuel et culturel béninois, Patrick Yobodè, Aubin Akpohounkè a précisé que le festival ’’Hanlissa’’ est prévu pour avoir lieu des 26 au 28 août 2022, dans le département du Zou, plus précisément, à Adingningon, dans la commune d’Agbangnizoun. Même si cette localité en est l’un des dix arrondissements, l’invité indique avoir fait le choix de ce village comme site du déroulement du festival indiqué, contrairement aux habitudes de l’exploitation du Stade de l’Amitié Général Matthieu Kérékou, de Cotonou, à cause de l’absence de moyens financiers.

 

Situation financière préoccupante

Selon lui, la morosité économique actuelle, au Bénin, rend les choses plus difficiles pour une organisation aisée, surtout qu’en outre, l’émission du même nom, ’’Hanlissa’’, diffusée sur la chaîne de télévision privée, ’’Canal 3’’, « a été stoppée », ce qui donne lieu au « repli des sponsors ». A en croire les détails qu’a apportés l’invité, avec la morosité concernée, les rares sponsors qui restaient attachés à l’événement « n’ont plus la force » de le soutenir financièrement.


Pour lui, c’est depuis 2019 que, confronté à cette situation, il a fait l’option de déplacer le festival vers les villages du Bénin. « Cela est, d’ailleurs, bien », a-t-il commenté, « parce que cela permet aux Béninois de l’intérieur de reprendre contact avec la musique de leurs artistes préférés », ces créateurs appartenant, généralement, à la musique traditionnelle.


Par ailleurs, Aubin Akpohounkè a affiché un véritable engagement pour maintenir le festival ’’Hanlissa’’ plus vigoureux que jamais : « [Le festival] ne peut pas mourir tant que je vis. Tant que je vis, chaque année, même si c’est trois personnes, je les réunirai pour leur parler du festival, ’’Hanlissa’’. Trois personnes et deux artistes, cinq personnes suffisent pour l’organisation de chaque année ». Face à un tel défi, l’invité de la première édition d’ ’’A la découverte de …’’, du forum ’’Whatsapp’’ du ’’Noyau Critique’’, s’est montré ouvert à un appui d’ordre public même s’il ne le rend pas incontournable pour relever le défi concerné : « […] je ne compte pas forcément sur l’Etat pour organiser ’’Hanlissa’’. S’il me vient en aide, je prends. Si l’Etat ne me vient pas en aide, ça passe, je continue ».


Par conséquent, il a annoncé, pour ’’Hanlissa’’ 2022, « Ce sera, comme d’habitude, un grand plateau », avant de promettre vivement : « Nous allons faire tout ce que nous avions l’habitude de faire à Cotonou ». Puis, Aubin Akpohounkè a décliné la puissance de ses ambitions : « Cette année, je voudrais donner, même étant dans un village, une force à cette organisation ; je voudrais que cela soit comme ce qu’on à l’habitude de faire : drainer du monde, le multiple du monde que j’ai l’habitude de trouver au Stade de l’Amitié autour de cet événement ».


Et, en dehors de l’aide financière que les Béninois, individuellement, peuvent lui apporter, il en attend beaucoup de l’appui des membres de sa communauté professionnelle, que sont les femmes et les hommes de médias. Selon les propos de l’invité, il a un grand besoin d’eux pour la visibilité de ’’Hanlissa’’, étant donné qu’un bon nombre de ses compatriotes croient que le festival a disparu en même temps que la diffusion de l’émission du même nom sur ’’Canal 3’’.

 

Un parcours interpellant

’’A la découverte de …’’, dans sa première édition, en valait la peine, vu que l’émission en ligne a permis de faire connaissance avec Aubin Akpohounkè concernant un parcours jonché d’obstacles qu’il réussit, chaque fois, à surmonter. 


Natif du village de Houawé Attogouin Yomè dont il est originaire et n’étant titulaire que du Certificat d’Etudes primaires (Cep), il est devenu orphelin de père à onze ans. 


A l’origine, comédien, il côtoie, par ce métier, l’univers des médias, par le biais d’une émission qu’il co-animait avec l’humoriste béninois bien connu, ’’Aloba Dur’’. Impressionné par sa manière de présenter celle-ci, il lui demanda de l’orienter dans la presse. En réponse à cette demande, il le dirige vers la presse écrite. « Je ne me sentais pas capable d’assurer cela parce que je n’avais pas un grand diplôme », s’en est justifié Aubin Akpohounkè, au cours de l’émission dans laquelle il était invité le 17 juin 2022.

Aubin Akpohounkè, alias, Dah Akpohounkè

Puis, en voyage à Pobè, une commune du sud-est du Bénin, à une époque en coïncidence avec l’éclosion des radios communautaires, il postule, grâce à des parents qu’il a dans la ville, à un stage de formation à Radio ’’Olokiki’’. Il y est admis en 2004. Un an et demi après et en possession de son attestation, il revient à Cotonou et dépose un dossier de candidature pour être journaliste et animateur au niveau de plusieurs radios, sans succès. Ayant entendu parler de ’’Canal 3’’, une chaîne de télévision naissante, à l’époque, il y postule aussi, est appelé pour un entretien qui se révèle concluant. Il est recruté comme journaliste-animateur. « […] au début, je présentais le journal en langue fon, ce qui n’existait pas sur la chaîne », a-t-il rappelé. « Ce n’était pas facile », a-t-il continué, « parce qu’il fallait traduire toutes les informations traitées du français vers le fon ». Sans tarder, sa notoriété s’établit : « Comme il s’agissait du fon et que je le parlais bien, les gens ont commencé à me remarquer, progressivement, dans ce que je faisais. […] On faisait ce qu’on pouvait pour rehausser l’image de la chaîne. Le journal télévisé fon était tellement suivi qu’il supplantait, en matière d’audimat, les éditions en français ».

 

De ’’Hanlissa’’ à ’’Hanlissa’’

Dans ces conditions intervint la création de l’émission, ’’Hanlissa’’. Il fallait, selon Aubin Akpohounkè, combler un vide. Nouveau témoignage de l’invité : « La naissance de ’’Hanlissa’’ s’est produite après un constat. En 2008-2009, venant du village, j’écoutais beaucoup de musique traditionnelle. J’ai constaté, arrivé à Cotonou, l’absence de cette musique d’une certaine époque, au profit de la musique moderne, par des morceaux, sur les chaînes de radio, et par des clips, à la télévision. Je m’interrogeais : ’’Comment se fait-il que ces anciens-là, on ne les voit plus ? Sont-ils morts ? Si c’en est le cas, il faudrait mener une enquête pour le savoir’’. Cette situation m’a poussé à réfléchir à un concept : aller vers ces chanteurs de la musique traditionnelle, devenus invisibles, sur les médias, et faire renaître la musique traditionnelle ».


Il en a, alors, fait la proposition d’émission à Berthe Cakpossa, Directrice à ’’Canal 3’’, qui l'avait, d’abord, rejetée. Puis, plusieurs jours après, alors qu’il était allé la rencontrer pour un autre motif, elle l’interpelle sur le projet d’émission, qu’il lui avait soumis. Elle lui enjoint, donc, d’aller voir le réalisateur afférent pour les préparatifs afin d’en lancer le numéro zéro. De cette manière, Aubin Akpohounkè se vit attribuer la tranche de l’émission ’’Hanlissa’’, sur ’’Canal 3’’ Bénin, un programme télévisuel auquel il dresse les fiers lauriers de sa notoriété : « Si je devais m’en tenir seulement au journal télévisé que je faisais, je ne serais pas connu tel que je le suis aujourd’hui. C’est à travers l’émission culturelle, ’’Hanlissa’’, qui allait à la découverte des artistes de la musique traditionnelle qu’aujourd’hui, je suis connu ».


Progressivement, cette émission se prolongea par le festival du même nom, avec l’objectif de mettre sur la sellette les grands noms de la musique traditionnelle afin, selon l’invité, de « ramener » celle-ci « à la place qu’il faut dans le pays puisque cette musique est délaissée ».

 

Dah Akpohounkè conseille …

L’un des temps forts de la première édition de l’émission, ’’A la découverte de …’’, du vendredi 17 juin 2022, sur le forum ’’Whatsapp’’ du ’’Noyau Critique’’, l’association de journalistes culturels et de critiques d’art pour le développement, fut l’hommage qu’Aubin Akpohounkè rendit à son village d’origine. Morceaux choisis …


« Tout ce que je suis, aujourd’hui, je le dois à mon village. [Il] m’a permis d’être ce que je ne pouvais jamais imaginer. Malgré que j’étais orphelin de père à onze ans, je me suis retrouvé entouré de gens. Donc, je ne suis rien sans ce village qui m’a donné et fait beaucoup de choses ; il m’a donné une grande vision puisque si mon village natal n’était pas un lieu éducateur, je ne pourrais pas être à cette étape. Donc, je dois remercier mes parents du village, mon village et, surtout, tous ceux qui ont participé à mon éducation ».


A en croire les révélations de l’invité, son statut d’acteur culturel, son sens de discernement des choses, la place qu’il a acquise dans son domaine d’activité et, même son diplôme, sont du mérite de Houawé Attogouin Yomè. En tant que journaliste culturel, il a, néanmoins, déploré la désaffection des autorités pour ce corps professionnel : « Les dirigeants ne donnent pas au journalisme culturel la valeur qu’il devrait avoir ». Pour autant, il invite les journalistes culturels à « résister à toutes les intempéries », à « ne pas quitter la culture pour la politique », à « penser au développement de la culture, ce que nous avons de plus cher », de même qu’il a appelé les personnes intégrant nouvellement cette profession à « ne pas poursuivre l’argent mais à être prêtes au sacrifice ».


Lui qui, à l’heure actuelle, sollicite l’accompagnement financier de tout un chacun pour la bonne tenue du ’’Hanlissa’’ 2022, peut recevoir tout transfert d’argent, par Mobile money, au (00229) 67009707 ou au (00229) 95691783, quel qu’en soit le montant, même s’il est de 1100 Francs Cfa.

Marcel Gangbè-Kpogodo