samedi 13 juillet 2013

Isdeen Adamon en concert à l'Institut français du Bénin

’’Venez découvrir l’ ’’Afro-houngan’’ …


Du cœur du Quartier Tanto à Akpakpa où il se prépare pour son concert de ce samedi 13 juillet, à l’Institut français du Bénin, l’artiste béninois, Isdeen Adamon, a accepté d’en parler quelque peu avec nous, une discussion à l’issue de laquelle il invite le public béninois à venir goûter à son nouveau concept musical, l’ ’’Afro-houngan’’.




« Les Béninois doivent se déplacer pour découvrir  l’ ’’Afro-houngan’’ ». Voilà le cri de cœur d’Isdeen Adamon. En effet, c’est dans une atmosphère de synchronisation rythmique et musicale avec les membres de son orchestre qu’Isdeen, originaire de la commune ouéméenne d’Adjohoun, aborde avec nous son concert du samedi 13 juillet prochain, à partir de 20h30, à  l’Institut français du Bénin.
Tout le monde est au rendez-vous et, nous sommes en milieu de cette matinée de ce 11 juillet. L’un après l’autre, chacun des 13 titres de son répertoire pour le concert est revisité par son orchestre, le ’’Mètalokan’’, pour dire ’’Trois en un’’, c’est-à-dire ’’La trinité’’. Ainsi, Mariano Hintègni, à la guitare basse, David Sax, au saxophone, Achille Bilandou, au piano, Arnaud Ngoutta, à la basse, et les choristes, Aubierge et Blanche, sans compter les joueurs de percussions et les danseuses, toutes ces personnes constituent l’équipe avertie et soudée qui soutient Isdeen, dans ce processus technique de définition de sa stratégie de scène. L’humilité est la qualité la plus répandue, permettant à chacun de prendre en compte les observations de Mariano, faisant office de chef d’orchestre. Ainsi, personne ne trouve inconvenant de reprendre tel aspect ou tel autre de sa prestation, de quoi réajuster un pan particulier, infime soit-il, de l’ensemble d’un morceau, afin de faire réussir une harmonie soit musicale, soit rythmique, dans le but de répondre aux attentes du public.
Au cours de la répétition démarrée depuis le début de la matinée, pour s’achever dans les environs des treize heures finissantes, les membres de ’’Mètalokan’’ se donnent à fond, manifestant une énergie et une capacité d’adaptation montrant une grande foi dans ce processus de résurrection artistique d’Isdeen, lui qui, à un moment donné de la répétition, n’hésite pas à donner de ses mains pour taper dans du ’’houngan’’, faisant percevoir une polyvalence rythmique l’inscrivant dans une logique d’authentification culturelle de son nouveau style de musique, l’ ’’Afro-houngan’’. “ C’est ma nouvelle couleur rythmique dans laquelle le ’’Houngan’’, un tam-tam fétiche de ma région natale et des localités lacustres des Départements de l’Atlantique et de l’Ouémé, dirige tous les morceaux”, nous explique Isdeen, d’une voix engagée.
Lui qui, avec son orchestre, met, depuis plusieurs semaines, les contraignantes bouchées de préparation pour réussir, ce samedi 13 juillet, en soirée, son come-back, sur la scène musicale béninoise, incarne un parcours respectable, en matière artistique.
Dans ses années d’innocence, il se déplaçait avec son père qui arrangeait les morceaux de Sagbohan Danialou, ce qui permettait à l’enfant qu’il était de faire valoir une certaine force de percussion. Portant une inspiration musicale essentielle en lui, héritier d’un père chanteur et guitariste et chanteur, et d’une mère uniquement chanteuse, l’aventure lui permet de passer deux années au Ghana et sept au Nigeria, travaillant pendant deux avec l’icône Fela Anikolapo Kuti qui a cultivé en lui le goût pour l’Afro-beat. Deux ans après l’affaissement de ce baobab, voilà notre homme de retour au pays, plus précisément en 1999, se faisant remarquer, entre temps, par André Jolly, ancien Directeur de l’ex-Centre culturel français, qui lui fait participer à la compilation ’’Musiques du Bénin’’, pa       r le morceau ’’Adjohoun’’, qu’il a joué avec son Groupe de l’époque, ’’Akpata’’. Aguerri par une telle odyssée dans laquelle les hauts et les bas ont alterné, il nourrit de grands projets avec Sourou Noudogbessi, son producteur, montrant un visage rayonnant de joie à l’idée du public nombreux qui fera le déplacement de l’Institut français du Bénin, en cette soirée du 13 juillet.


Marcel Kpogodo           

                                  

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